Le titre est vendeur. Corrigeons un peu le tir afin de ne pas faire de fausses promesses. Nous parlons ici d’un projet collaboratif porté par Landes Attractivité (Aka Comité Départemental du Tourisme), 17 Offices de Tourisme, un PETR (Pôle d’équilibre Territorial Rural), une ville, associés à diverses contributions d’acteurs du territoire. Ce n’est pas « tout » le département, mais c’est déjà assez significatif. Non ?
Comment tout cela a démarré ?
Un peu à la manière d’#OpenStreetMap, en décidant de faire, avec des pionniers. Aujourd’hui si OSM est LA base de données géographiques mondiale de référence, l’alternative à Google, et plus encore, il faut se rappeler qu’en 2004 quand quelques « fous » décidèrent de cartographier le monde rue après rue, il n’était possible que de représenter les frontières des pays. Tout était à faire. Autrement dit « ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait. *»
Bien sûr, quand nous avons démarré dans les Landes en 2017 avec nos propositions, nous n’en étions plus là, le projet OpenStreetMap (OSM) était largement mûr, mais les usages par les Offices de Tourisme (OT) étaient naissants et ceux par les collectivités territoriales encore timides. Nous avons donc pu démarrer avec 3 innovateurs : L’OT du Seignanx, la ville de Saint-Paul-lès-Dax, le PETR Pays Adour Landes Océanes, qui avaient vu la force du modèle, et sur le fond, le peu de risque à expérimenter.
Quels résultats ? Pourquoi ça marche ?
Avec l’entrée en action de Landes Attractivité en 2021, le projet a connu une phase d’accélération, et l’ensemble des OTs du département a pu être impliqué, sans laisser aucun territoire sur le bord du chemin. 100 personnes ont été formées à la contribution et une Web APP (carte interactive) départementale mise en ligne mettant en valeur plus de 15 000 points d’intérêts : 7500 issus d’0SM, 7500 issus du Système d’Information Touristique (SIT). OSM et SIT comme 2 jambes pour aller de l’avant. La démarche a ensuite été « relocalisée » et ce sont au total 10 territoires des Landes qui utilisent une carte interactive exploitant de la donnée OSM à laquelle ils contribuent, régulièrement.
Tout cela, c’est beaucoup de travail, avec un périmètre sur la gestion de la donnée qui augmente pour les collaborateurs des Offices de Tourisme ou les agents des collectivités territoriales. Ça marche parce que cela repose sur une base de données ouverte collaborative qui offre des retours positifs immédiats :
- la récompense par le pouvoir de faire (l’autonomie),
- l’échange facile (on se parle sans trop d’effet de hiérarchie),
- le concret (le plaisir retrouvé du terrain),
- la réduction des silos et les améliorations partagées (des économies d’énergies pour moi comme pour les autres)
- la valorisation de la donnée, au-delà de notre Web APP, dans toutes les applications qui utilisent les données et fonds de carte OpenStreetMap **.
La collaboration est contagieuse
Ce commun numérique mondial, ou se rencontre des millions de contributrices et contributeurs pour définir l’ontologie (le dictionnaire des données) et enrichir quotidiennement la connaissance du territoire (+ de 2,5 millions de modifications / jour) est vitalement collaboratif. Si je participe c’est que je collabore. Un même point d’intérêt, par exemple un défibrillateur, peut être modifié par 5 à 6 personnes différentes, « anonyme », professionnel, agent d’une collectivité.
La route est longue, la voie est libre
Tout n’est pas parfait, bien sûr. L’amélioration n’est que continue. Dans les Landes l’énergie engagée les Offices de Tourisme, les premières collaborations croisées avec les collectivités territoriales ou délégataires de service ouvrent les chakras. C’est précisément le relais des collectivités territoriales qu’il faut maintenant soutenir : en informant, en montrant les gains à mutualiser les actions en faveur du commun numérique (cf. https://code.gouv.fr/communs/).
Réduire les silos pour mieux piloter l’#opendata au service des politiques de la mobilité, de l’alimentation, de l’accessibilité. Les solutions existent. Les formations sont accessibles. Nous nous y employons.
On en parle ?
Notes
*citation attribuée à Mark Twain
** ils utilisent aussi OpenStreetMap, le saviez-vous: Facebook, Wikimedia Maps, Apple, Microsoft, Amazon Logistics, Uber, Craigslist, Snapchat, OsmAnd, Maps.me / Organics Maps, MapQuest, Qwant Maps, Foursquare, la SNCF, TOM TOM, Mappy, .GOUV etc.
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