Introduction à OSM
ImprimerOpenStreetMap (dit OSM) née en 2004 est une base de données géolocalisées mondiale libre
C’est un « écosystème » complexe qui s’est construit grâce à la participation effective de plus d’ 2,5 million de contributeurs qui s’activent régulièrement totalisant à ce jour plus de 9 milliards de données. C’est un commun numérique majeur qui échappe à la logique de privatisation et centralisation des données en cours dans l’économie numérique sous l’impulsion des GAFAM et de la « logique de plateforme ». C’est la plus importante base de données cartographiques ouverte et collaborative au monde. Les fonds de cartes générés à partir des données OpenStreetMap se retrouvent sur des centaines de milliers de sites et d’applications.
En très bref, OSM c’est :
- La possibilité de « presque tout » géo-référencer, créer de la connaissance, et en discuter collaborativement
- des données libres (convergence avec l’Open Data) exploitable par tous
- Un dispositif pour mutualiser les compétences et les efforts sur un territoire (Ville, OT, délégataires, Associations, contributeurs du quotidien) et réduire les silos de données.
- un support international pour de la cartographie de crise
- une histoire assez incroyable partie de rien en 2004, et qui s’est construit « rue après rue » – voir par exemple ce comparatif 2008 – maintenant. Voir les contributeurs en action ici ou là au rythme de plus de 2,5 millions de modification par jour
OSM est souvent présenté comme le Wikipédia de la carte. Toutefois, entre autres différences, il faut noter qu’autour d’OpenStreetMap s’est construit tout un réseau d’acteurs publics ou privés qui recourent et / ou contribuent à sa base de données, développent des applications. C’est le cas des acteurs de la mobilité (Exemples : la SNCF, TOM TOM, Mappy) mais également de Facebook, Wikimedia Maps, Apple, Microsoft, Amazon Logistics, Uber, Craigslist, Snapchat, OsmAnd, Maps.me / Organics Maps, MapQuest, Qwant Maps, Foursquare, Komoot, etc etc. Liste nob exhaustive.
Dans le domaine du « vélo », c’est OSM la référence. La plupart des calculateurs d’itinéraires s’y référent. Le schéma de données Open Data en découle. C’est pourquoi de nombreuses collectivités territoriales s’efforcent de maintenir une cohérence entre les données de leur SIG et celles d’OSM.
Les communs numériques sont une opportunité pour recouvrir de la souveraineté. Il est possible d’imaginer de nouvelles formes de partenariats : public / commun numérique. L’Etat français encourage ainsi les collectivités territoriales à les investir et rejoindre les communautés qui les animent. Pour info, c’est aussi une compétence en SNT (classe de seconde) « contribuer de manière collaborative à OSM).
A découvrir en 2’20 (vidéo)